“Nasty, Faits et méfaits” : exposition rétrospective 1988 – 2023 à découvrir sur Fluctuart
Cette exposition revient sur le parcours de Nasty depuis ses tout débuts en 1988, avec la rue et le métro comme espaces d’apprentissage jusqu’à son ascension dans les galeries et les institutions. Rêveries ou errances d’un adolescent des années 1980 qui s’est accroché à une pratique marginale contre l’avis de ses parents et qui en a fait le fil conducteur de sa vie.
Pour cela, l’artiste et le commissaire d’exposition, Gautier Bischoff, s’appuient sur un important travail d’archivage entamé ensemble au début des années 2000, sur la base duquel ils publient plusieurs titres depuis. Photos, cahiers de croquis, vêtements, fanzines, outils et reliques, autant d’archives qui nous immergent dans l’univers de l’artiste et de l’époque qui l’a vu grandir.
Le mur de la grande cale retrace en une centaine de clichés de formats divers les ambiances vécues principalement à Paris et sa région.
L’installation vidéo, composée de plusieurs écrans cathodiques empilés, nous emmène de manière frénétique dans son univers riche et infini où se mêlent amis, œuvres, tranches de vie et lieux divers.
Les alcôves présentent des reconstitutions et des installations d‘étapes clés dans l’histoire de l’artiste. Dans la première, on y retrouve des books de photos, des carnets de croquis, des fanzines, des livres, des magazines, des articles de presse, des esquisses, des vêtements, des bombes aérosols, des disques et tant d’accessoires qui ont accompagné Nasty depuis son adolescence et représentent le quotidien de toute une génération.
Dans les suivantes, on comprend comment Nasty tente depuis le départ de se distinguer en choisissant des supports nouveaux et originaux, comme la céramique du métro, les plaques émaillées et plus récemment les bombes de peinture usagées qu’il recycle pour en faire des œuvres iconiques, teintées d’histoire et de sens.
Une immense fresque dans laquelle Nasty invite ses amis artistes, incarne le partage humain intrinsèque à cette sous-culture en devenir. Elle montre également l’évolution et la diversité de chacun, tous ayant commencé par le graffiti dans la rue sans imaginer qu’un jour il serait reconnu comme un véritable mouvement artistique.
À propos de Nasty
Né en 1975, Nasty commence à peindre sur les murs en 1988 à l’âge de 13 ans. Influencé par le graffiti new-yorkais et le mouvement hip-hop, il débute le graffiti à Paris et se fait rapidement remarqué à travers son activité dans le métro et sur les murs de la capitale. Il se distingue avec des couleurs vives et des lettres simples, nourries par son intérêt pour la calligraphie. En 1990, il rejoint le groupe AEC (Artistes En Cavale), composé d’individus tout aussi ambitieux et passionnés.
L’artiste est reconnu très tôt par le marché de l’art, il commence à exposer son travail chez Magda Danysz dès 1992, aux côtés de ses ainés JonOne et Psychoze. Les supports inattendus qu’il choisit marquent la transition entre son travail dans la rue et son évolution en galerie : les plaques émaillées et les carreaux de faïence RATP dont il s’empare la nuit et si caractéristiques de l’esthétique urbaine, représentent ses supports de prédilection. En 2011, il reconstitue d’ailleurs une station de métro dans la prestigieuse Galerie Hélène Bailly.
[Source : communiqué de presse]
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